SNU pole-emploi FSU CA

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Chômage en France : A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels

Le communiqué à imprimer : ICI

 

Les chiffres du chômage du mois de février ont été publiés le mercredi 26 mars 2014. On note une augmentation significative du chômage avec notamment 31500 demandeuses et demandeurs supplémentaires en catégorie A. De plus, le nombre de chômeuses et chômeurs de plus 50 ans a évolué de plus 0, 9% sur le dernier mois soit 11, 8% sur un an. L’augmentation du nombre de personnes inscrites depuis plus de 2 ans est en progression importante sur le dernier mois. Sur un an, cette progression s’élève à 16, 7% pour les celles ayant entre 2 et 3 ans d’inscription et à 17, 9% pour celles ayant plus 3 ans d’inscription.

D’ores et déjà, le SNU Pôle emploi FSU tient à souligner que le chômage de masse s’est enraciné dans notre pays avec un nombre croissant de précaires et notamment 53% de demandeuses et demandeurs d’emploi sans indemnisation. La politique du gouvernement, et son indigence quant aux politiques de l’emploi, ne permettront pas d’endiguer ce fléau.

Dans ce contexte dégradé, la convention assurance chômage prévoit une augmentation des cotisations des intermittent-te-s de 2, 8% et plus largement des droits encore plus restreints pour l’ensemble des demandeuses et demandeurs d’emploi ; alors que dans le même temps, le patronat obtient du gouvernement des baisses de charges sans précédent et sans aucune contrepartie. Pour le SNU Pôle emploi FSU, le gouvernement ne doit pas agréer une convention génératrice de régression sociale. Cette atteinte aux droits des demandeuses et demandeurs d’emploi revêt plusieurs formes : dans le cadre du projet Pôle emploi 2015, quelques régions expérimentent la mise en place de plateforme de contrôle de la recherche d’emploi. Quel est l’intérêt de telles plateformes, en période de chômage structurel si ce n’est de réduire encore un peu plus les droits des personnes privées d’emploi rémunérateur et pérenne, et faire planer sur leur tête une épée de Damoclès ? Un tel dispositif vise à contraindre les populations les plus fragiles à accepter n’importe quelle proposition d’emploi sous peine de voir la suppression de leurs allocations chômages. A nos yeux ce dispositif expérimental est condamnable dans une période où les propositions d’emploi se raréfient et que le chômage explose. Nous demandons immédiatement l’arrêt de ces expérimentations.

Pour nous, les effets de la crise sont durables, ce qui nous amène à revendiquer un plan d’urgence autour d’une conférence sociale consacrée au chômage et à la lutte contre les exclusions.

Nous demandons :

      L’instauration d’une indemnité exceptionnelle de crise pour permettre à toutes les demandeuses et demandeurs d’emploi en fin de droit de ne pas tomber dans l’exclusion sociale

      La mise en place d’un fond social exceptionnel pour que Pôle emploi puisse répondre aux besoins sociaux urgents L’abandon immédiat de l’offre raisonnable d’emploi de l’ère Sarkozy.

 

PLUS DE SENS, POUR PLUS D’HUMAIN.

Le SNU Pôle-emploi FSU

Paris, le 28 mars 2014.



04/04/2014
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