SNU pole-emploi FSU CA

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Bibliographie


24/09/2013

Livre « L’Ennemi Principal » de Christine Delphy : Rencontre – Paris - 28 septembre

A l’occasion de la nouvelle édition papier et numérique de L’Ennemi principal, Les éditions syllepse vous invitent à une rencontre avec Christine Delphy Samedi 28 septembre 17 heures au Lieu-Dit 6 rue Sorbier, 75020

 

Livre « Se dire lesbienne Vie de couple, sexualité, représentation de soi - Natacha Chetcuti

Cet essai novateur et subtil est le premier livre à s'attacher à l'intimité des lesbiennes en

s'appuyant sur des récits de vie aussi bien hétérosexuels que lesbiens. Décrivant les trois parcours qui mènent à la construction de soi comme lesbienne, il s'intéresse au coming out, montrant en particulier que la mise en couple est une manière privilégiée de se dire et de se révéler socialement lesbienne. S'il étudie les modalités de la rencontre et les manières d'être en couple, il tire aussi son originalité de l'analyse des "scripts sexuels" des lesbiennes et comporte en outre un très utile petit glossaire du vocabulaire lesbien.

Petite Bibliothèque Payot, 336 pages, Prix : 9.65 €


24/09/2013
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L’EMPRISE ’EMPRISE DE LA GESTION

La société au risque des violences gestionnaires

Sous la direction de Marie BENEDETTO-MEYER, Salvatore MAUGERI et Jean-Luc METZGER, 28.50 € • 314 pages

Cet ouvrage s’inscrit dans le prolongement des travaux étudiant l’emprise du phénomène gestionnaire sur les organisations et, plus généralement, sur les sociétés. Il fournit un ensemble de regards sociologiques sur les articulations complexes entre « violences » et « acteurs, pratiques et dispositifs de gestion ». Un large spectre de situations empiriques est examiné, tant en France qu’en Égypte et au Brésil, aussi bien dans les sphères marchandes que non marchandes (groupes industriels, secteur associatif, santé).

Au-delà de la variété des configurations et des dispositifs de gestion étudiés, ces huit chapitres montrent que les violences liées au fait gestionnaire se manifestent sur trois niveaux articulés. À un premier niveau, la violence résulte des transformations macro-politiques qui, cumulées sur une longue période, modifient les cadres d’action et rendent incontournables l’introduction et le renouvellement des dispositifs de gestion. À un deuxième niveau, l’on trouve des acteurs intermédiaires qui jouent un rôle important pour rendre opérationnelles ces décisions et, plus ou moins directement, sont à l’origine de l’exercice de la violence managériale. Enfin, à un troisième niveau, les analyses de cet ouvrage montrent l’existence d’une violence symbolique qui s’ajoute ou plus exactement sous-tend les pratiques des différentes catégories d’acteur. L’ouvrage se conclut par un ensemble de propositions pour poursuivre l’analyse sociologique du phénomène gestionnaire, notamment en termes de rapport à l’éthique.

 

Histoire secrète du patronat : De 1945 à nos jours, le vrai visage du capitalisme français,  par David Servenay, Benoît Collombat, Frédéric Charpier, Martine Orange, Erwan Seznec, 2009, aux éditions La Découverte

 

De la Seconde Guerre mondiale à la crise financière de 2008-2009, chacun croit connaître plus ou moins l'histoire de l'économie française. Mais derrière l'histoire officielle des manuels scolaires s'en cache une autre, secrète : elle met en scène les patrons qui ont réellement façonné le capitalisme français. C'est cette saga que racontent dans ce livre cinq journalistes d'investigation. Elle plonge le lecteur dans les arcanes d'un véritable " système " né dans l'après-guerre et qui, malgré ses mutations, marque encore aujourd'hui la machine patronale. Du recyclage des anciens cadres de Vichy dans la reconstruction jusqu'aux caisses noires des syndicats patronaux, en passant par le financement secret des partis politiques ou les graves dérives du paritarisme, on découvre le rôle central de personnages aussi puissants que discrets. Comme Georges Albertini, éminence grise du patronat liée à l'extrême droite dans les années 1950, ou les " conseillers du prince " qui ont influencé les choix économiques des présidents successifs de la Ve République. On découvre aussi les efficaces lobbyistes d'un patronat capable de se tailler des réglementations sur mesure au mépris de la santé des citoyens. Et qui a su s'appuyer sur des intellectuels et de grands médias pour convertir les élites politiques aux "mérites" de la finance dérégulée.
Cette somme brosse le vrai portrait de nombreux patrons français, révèle les bonnes affaires des uns dans la " Françafric ", les juteuses opérations des autres dans l'immobilier ou l'industrie. On découvre comment se sont vraiment faites la plupart des grandes fortunes françaises, celles d'hier et d'aujourd'hui : subventions extorquées à l'Etat, entreprises publiques bradées, rachats de sociétés dans des conditions obscures, montages financiers aux marges de la légalité, fraude fiscale, espionnage, coups fourrés, etc. La légende de patrons conquérants, prenant tous les risques pour faire leur fortune à la force du poignet, sort sérieusement écornée de ce magistral livre-enquête.

 

La désobéissance éthique par Elisabeth Weissman, 04/2010, Editions Stock, 2010

 

Ils sont enseignants, conseillers Pôle Emploi, postiers, électriciens/gaziers, forestiers, hospitaliers, psychiatres, chercheurs, magistrats, policiers… Ils ne feront pas le « sale boulot » qu'on exige d'eux depuis que Nicolas Sarkozy a lancé la plus grande opération de déconstruction et de privatisation des services publics jamais menée.
Face à une politique d'asphyxie programmée qui érige en norme la course au chiffre et au rendement, l'évaluation et la compétition, le fichage et la répression, et qui menace les droits fondamentaux et la cohésion sociale, de plus en plus de professionnels refusent de voir leurs organismes transformés en machine à faire des actes et du cash, leur métier dénaturé et leur éthique piétinée.
Constatant la souffrance, la perte de sens et la régression qui en résulte pour eux comme pour les usagers, Ils mettent en œuvre, seuls ou avec leur syndicat, diverses stratégies de résistance : désobéissance collective proclamée, opposition souterraine, insoumission, freinage subversif.
Ce livre, construit comme un abécédaire, s'adosse à une enquête de terrain : il donne à entendre des témoignages bouleversants d'hommes et de femmes pris dans la tourmente du saccage de leur mission de service public, qui veulent la défendre envers et contre tout au nom du bien collectif, des valeurs républicaine et du pacte social hérité du programme du Conseil national de la Résistance.

 

 

 

Le Quai de Ouistreham  par Florence AUBENAS, Edité par L'Olivier, 18/2/2010

 

Comment vit-on en France, aujourd' hui, quand on a un revenu inférieur au Smic - voire pas de revenu du tout ? Pour le savoir, Florence Aubenas quitte temporairement sa famille, ses amis et son emploi de grand reporter au Nouvel Observateur pour vivre pendant six mois dans la 'France de tout en bas'. Embauchée d'abord comme femme de ménage dans une ville de province, cumulant les contrats précaires, elle plonge dans un autre monde. Un monde où le travail est rare et les nuits brèves, l'exploitation maximale et la solidarité active. Où les lieux de rencontre sont le Pôle emploi et l'hypermarché local. Entre colère et résignation, chacun lutte pour sa survie.

 

Confessions d'une taupe à Pôle Emploi par Gaël Guiselin et Aude Rossigneux

Et si Pôle emploi empêchait de retrouver du travail ? Alors que la crise économique a fait exploser le compteur du chômage, rien ne va plus. Agents débordés, déprimés, manque d'information et de formation, culte de la rentabilité et privatisation des missions : la fusion ANPE-Assédic est très difficile.

Le leitmotiv ? Faire du chiffre. Temps réduit pour chaque demandeur d'emploi, radiation pour des broutilles… Globalement, Pôle emploi semble considérer tout demandeur comme un fraudeur en puissance, un suspect permanent. Plus grave, les réformes se succèdent à un rythme tel que les agents n'ont pas le temps de les assimiler. Que dire alors des demandeurs !
Conseiller de Pôle emploi, et ancien chômeur de longue durée, Gaël Guiselin a une chance : il connaît les deux côtés du guichet. Dans ce livre coup de gueule, il fait un état des lieux accablant mais donne également des ficelles pour ne pas se faire broyer par la machine administrative. Un petit livre salutaire.

 

 

183 jours dans la barbarie ordinaire, En CDD chez Pôle emploi par Marion BERGERON , Aux éditions PLON, 07 Octobre 2010

Avril 2009, France, banlieue parisienne. Au cœur de la crise qui explose, une jeune femme franchit la porte de Pôle Emploi, fraîchement embauchée par ce nouvel organisme qui se charge de l'indemnisation et du conseil des chômeurs.
Plongée dans les entrailles du système, les deux mains dans la boue, elle raconte l'envers du décor. La violence de la misère. L'apprentissage de l'impuissance. Le naufrage d'une administration qui détruit, sans remords, ses usagers et son personnel.
Prisonnière de son guichet d'accueil, méprisée et épuisée, elle raconte ce travail qui balaie sa vie privée, emporte ses principes et brûle ses dernières illusions.
Ce livre n'est pas une compilation d'anecdotes. Ce n'est pas un ultime état des lieux du marché de l'emploi et de l'Administration française. C'est le récit de six mois de travail précaire. Une réalité crue, bouillonnante de souffrance et de désespoir. Bienvenue en enfer. Bienvenue à Pôle Emploi.

 

 


04/03/2011
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